mardi 20 décembre 2011

3210 - assumer le blâme

... durant l'été de 1950, il avait incarné, presque à lui seul, la résistance dans le Périmètre de Pusan, dernier bastion occidental à l'extrême-sud de la Corée.

Snobé à Washington, et ouvertement méprisé à Tokyo, cet homme rondouillard à l'ingrat physique de bulldog n'avait ménagé ni son temps ni ses efforts.

En Jeep ou en avion, ce commandant de blindés à présent presque dépourvu de tanks avait inlassablement parcouru le Périmètre d'un bout à l'autre, houspillant ses hommes et les incitant sans cesse à poursuivre la lutte.

En grande partie grâce à lui, le Périmètre de Pusan avait victorieusement résisté aux multiples attaques des troupes de Kim Il-Sung.

Mais à l'automne, à présent libéré de la menace grâce au succès d'Inchon, cet ancien compagnon de Patton s'était lui aussi aventuré au Nord de la Corée, où il avait été confronté à de tout autres ennemis : la Chine de Mao d'un côté, le Principe de Peter de l'autre.

Face à eux, Walton Walker n'avait pas démérité, mais il n'avait pas brillé non plus.

Et s'il ne portait pas de responsabilité personnelle dans la désastreuse retraite de Kunu-ri, il se devait néanmoins, comme commandant de la 8ème Armée et supérieur de "Dutch" Keiser, d'en assumer le blâme...

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