dimanche 4 septembre 2011

3103 - survivre un jour de plus

... 2 septembre 1950

Pour se soustraire aux frappes de l'Aviation occidentale, les Nord-Coréens n'attaquent que la nuit ce qui, on s'en doute, ruine non seulement le sommeil, mais aussi les nerfs et le moral, des fantassins américains.

Après deux nuits de cauchemar, il est néanmoins évident que Kim Il-Sung a échoué dans son entreprise et que l'InMin Gun n'a plus aucune chance de défiler à Pusan dans un avenir prévisible.

Malgré les centaines de cadavres qui, nuit après nuit, continuent de s'accumuler dans les rizières et sur les flancs des collines, Kim, refuse pourtant de lacher prise, ce qui, naturellement, comble d'aise un MacArthur qui peaufine les derniers détails de son débarquement à Inchon et voit son adversaire s'affaiblir à mesure que disparaissent ses meilleurs combattants et que s'étirent ses lignes de communication.

Mais du point de vue des simples GI's, qui dans le Périmètre sont contraints nuit après nuit de lutter mètre après mètre contre pareil adversaire, l'incompréhension et la lassitude à l'égard de ce conflit ne font que croître.

"Pour les combattants, chaque jour était un triomphe ou un désastre, car cela pouvait toujours tourner de l'une ou l'autre manière : dans chacune des armées, des soldats épuisés s'affrontaient dans de petites escarmouches dont l'issue se jouait souvent à la baïonnette. Il n'y avait jamais de victoire claire ni de grande victoire. Juste le fait de survivre un jour de plus" (1)

(1) ibid, page 288

Aucun commentaire: