... pour MacArthur, la petite Corée ne peut en aucun cas s'immiscer au premier rang de ses préoccupations.
C'est donc à l'économie que le grand homme, mais aussi l'Amérique dans son ensemble, envisage la conduite des opérations dans ce pays.
Dans un premier temps, un petit contingent militaire, mené par le général John R. Hodge va débarquer à Inchon (8 septembre) et ce afin d'y recevoir la reddition des forces japonaises situés au Sud du 38ème parallèle.
Mais comme le dit contingent est bien trop réduit pour assurer lui-même le maintien de l'ordre, c'est à l'ancienne administration coloniale japonaise, et à ses collaborateurs coréens, que l'on va s'adresser (!), une décision qui, on s'en doute, ne va pas tarder à provoquer de graves troubles.
Pour ne rien arranger, les Américains vont également refuser de reconnaître la République Populaire de Corée (PRK) d’obédience communiste et autoproclamée fin août, et lui préférer leur propre gouvernement militaire provisoire : l'United States Army Military Government in Korea (USAMGIK)
Le problème, c'est que l'armée américaine - comme toute armée au demeurant - n'est pas du tout préparée à assumer la direction quotidienne des affaires civiles... a fortiori dans un pays qu'elle ne connaît pas et dont personne parmi elle ne connaît la langue.
Loin de se calmer, les troubles, bien évidemment soutenus par Moscou, ne font donc que croître en fréquence et en gravité, rendant de plus en plus indispensable la mise en place d'une solution coréo-coréenne... qui ne peut cependant être communiste.
Mais après quarante ans de colonisation et de répression japonaise, les élites autochtones susceptibles d'endosser la cause de Washington se sont soit exilées à l'étranger, soit déconsidérées pour collaboration avec l'Occupant...
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