... posséder des chasseurs en mesure de défendre Malte, et des bombardiers capables d'en décoller afin de s'en prendre aux terrains et aux navires italiens, tout cela ne servirait à rien sans la possibilité de les entretenir sur place, et de les ravitailler en carburant et en munitions.
Et il y aussi la garnison - sans même parler de la population civile - qu'il faut nourrir et soigner, ce qui est naturellement impossible avec les seules ressources dont dispose l'île.
Comme il est impossible d'acheminer toute cela par la voie des airs, la survie de Malte dépend donc de l'arrivée régulière de navires de transport, lesquels, qu'ils partent de Gibraltar ou d'Alexandrie, doivent nécessairement braver navires, sous-marins et avions italiens bien décidés à les expédier au fond de la Méditerranée.
Et là encore, il faut toute l'insistance de Churchill pour convaincre l'Amirauté d'expédier à Malte des navires aussi lents et vulnérables que des cargos et des pétroliers.
Début septembre, un premier convoi va néanmoins réussir à rallier le port de La Valette : deux cargos (dont un endommagé en route) ainsi qu'un pétrolier, ce qui n'est guère mais prouve du moins la faisabilité d'une telle opération que beaucoup considéraient pourtant comme irréalisable à seulement 100 kms des côtes de Sicile.
D'autres convois vont suivre dans les mois qui viennent, en subissant à chaque fois des pertes plus ou moins importantes. Mais comme la détermination britannique demeure intacte, la situation militaire s'améliore progressivement et, fin décembre 1940, n'a plus rien à voir avec celle - désespérée - du mois de juin.
Mais c'est alors que les Allemands entrent en scène.
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