... à tort - comme l'Histoire le démontrera bientôt - les Italiens (et plus tard, les Allemands) n'envisagent pas de s'emparer de Malte par une opération amphibie, mais bien de l'assiéger, puis de la pousser à la reddition, par une série d'attaques aériennes ou navales destinées non seulement à annihiler ses capacités de résistance mais surtout à la priver de toute possibilité de ravitaillement.
A priori, cette stratégie prudente est pleine de bon-sens : contrairement à la Grande-Bretagne, Malte n'est en effet qu'un caillou minuscule et semi-désertique, qui ne peut en aucune manière se suffire à lui-même : tout ou presque, de la boîte de conserve à l'essence pour avions en passant par les munitions ou les médicaments, doit être importé.
Et pas question d'un quelconque "pont aérien" dont le concept reste d'ailleurs à inventer (et les moyens, à fabriquer) : le ravitaillement de l'île ne peut s'effectuer que par la mer, c-à-d depuis Gibraltar (à l'Ouest) ou Alexandrie (à l'Est), toutes deux distantes de plusieurs centaines de kilomètres.
Si on y ajoute le fait que Malte est bien plus proche de la Sicile (au Nord) mais également de la Libye italienne (1) (au Sud), l'affaire paraît entendue, et la situation des Britanniques définitivement sans issue.
Encore faudrait-il que les Italiens se décident à monter au combat...
(1) la Libye était colonie italienne depuis sa conquête, en 1911
Encore faudrait-il que les Italiens se décident à monter au combat...
(1) la Libye était colonie italienne depuis sa conquête, en 1911
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