C'est avec des accents finalement très Churchilliens que Sir William Dobbie, gouverneur de Malte s'est adressé à la population pour l'assurer qu'avec "l'aide de Dieu", les soldats britanniques maintiendraient "la sécurité de l'île".
Mais Dieu était absent, et les soldats britanniques très inefficaces, lorsque, vers 07h00, une cinquantaine de Savoia-Marchetti "Sparviero" ont fait pleuvoir les premières bombes de la guerre.
Partis de Sicile sous la protection d'une vingtaine de chasseurs Macchi MC-200, les gros trimoteurs n'ont guère été gênés par les quelques canons antiaériens de l'île,... ni par les trois "Sea Gladiator" que le Commodore Maynard est parvenu à lancer contre eux.
Pour autant, les résultats de ce premier raid italien sont aussi insignifiants que les défenses britanniques : si les "Sparviero" sont tous rentrés sans casse - à l'exception d'un seul appareil, légèrement endommagé - les quelque tonnes de bombes qu'ils ont largué à la va-vite sont tombées n'importe où... et bien davantage sur des maisons civiles que sur des bâtiments ou des ouvrages militaires.
Au bout du compte, l'affaire se solde donc par un relatif succès pour les Britanniques, qui n'ont certes abattu aucun avion italien mais n'ont perdu aucun appareil non plus, et ont du moins démontré leur volonté - mais aussi leur capacité - à résister.
Ce n'est que le début.
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