mardi 15 mars 2011

2930 - ne pas se fier aux bilans comptables

... d'un côté, seize bombardiers perdus et onze aviateurs tués ou faits prisonniers; de l'autre, des dommages limités, que l'ennemi réparera très facilement.

En termes comptables, et aussi militaires, et sans même parler des coûts liés à la préparation et l'exécution de la mission... ni des "dommages collatéraux" au sein de la population chinoise (!), en termes comptables et militaires, donc, le bilan du Raid sur Tokyo est celui d'une faillite.

Mais Roosevelt n'est pas un comptable, ni même un militaire, mais un bien politicien maintes fois réélu et qui, à ce titre, connaît l'importance de la Propagande et la force des slogans et symboles, lesquels font donc de la faillite une éclatante réussite, qui remotive l'Amérique toute entière.

De toute manière, ces seize appareils ne représentent rien - à peine deux heures de travail - pour cette Amérique qui en perdra encore des dizaines de milliers d'autres mais en fabriquera deux-cents-soixante-dix mille de 1942 à 1945, soit cinq à six fois plus que le Japon !

Les hommes sont certes plus difficiles à remplacer que les avions mais, avec 130 millions d'habitants, les États-Unis sont deux fois plus peuplés que le Japon et, contrairement à leur adversaire, bénéficient de surcroît de toute l'essence nécessaire pour entraîner leurs aviateurs très loin des zones de combat (1)

Il ne faut pas toujours se fier aux bilans comptables...

(1) à ce sujet, Saviez-vous que... On ne peut rien contre l'arithmétique

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