
Dans un hurlement de moteurs poussés à plein régime, le "Bat Out of Hell" s'est à son tour arraché au pont du Hornet et a immédiatement mis le cap vers Nagoya.
A bord, chacun des cinq membres d'équipage a poussé un ouf de soulagement,... comme l'avaient fait ceux de l'avion de Doolittle, 59 minutes auparavant.
Mais pour eux tous, c'est maintenant que les vraies difficultés commencent
En premier lieu, il y a la traversée elle-même, une interminable traversée d'environ cinq heures, que l'on passe à ausculter le bruit des moteurs et à scruter le ciel.

Avant de décoller, ces jeunes-gens ne se faisaient d'ailleurs aucune illusion et se prévoyaient mutuellement plus de 50 % de pertes. Mais ayant à peine 20 ans, ils n'avaient cependant guère eu de mal à se convaincre que ce seraient les autres - et pas eux - qui tireraient le mauvais numéro à la grande loterie de la Mort...
Pourtant, une fois de plus, la Chance semble sourire aux audacieux, et c'est donc sans encombre qu'après cinq heures de vol, les premiers B-25 voient enfin se dessiner les côtes japonaises.
Il est midi, heure de Tokyo
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