vendredi 10 décembre 2010

2835 - à l'Ouest, du nouveau


... pendant des siècles, les cours d'eau ont souvent servi de frontières mais aussi de remparts naturels à toute invasion.

En ce début de 1945, le cœur de l'Allemagne est donc protégé, à l'Est, par l'Oder, et, à l'Ouest, par le Rhin, deux fleuves puissants mais qui ne sont cependant plus de taille à barrer durablement la route à un adversaire déterminé et disposant de gros moyens matériels et humains.

Si l'Armée rouge est parvenue, le 30 janvier, à s'affranchir de l'Oder, dernier rempart à l'Est, l'ampleur des pertes qu'elle a subi en cette occasion n'est pas supportable sur le Rhin, où les généraux, et particulièrement les généraux américains, doivent pour leur part rendre des comptes à une opinion publique qui, sachant la victoire de plus en plus proche, supporte de plus en plus mal le sacrifice de ses fils, frères ou époux.

C'est avec cette contrainte à l'esprit que l'État-major d'Eisenhower a donc imaginé un plan aux antipodes de celui défendu par Montgomery à l'automne précédent.

Finie l'attaque sur un axe étroit - pour ne pas dire limité à la largeur d'une route - et place à une offensive menée sur un Front large de plusieurs centaines de kilomètres.

Oublié l'espoir de s'emparer d'un pont intact - les Allemands. personne n'en doute, ne répéteront pas deux fois l'erreur d'Arnhem - et place à des ponts provisoires, que l'on jettera à chaque fois en travers du Rhin au fur et à mesure des besoins et des opportunités qui pourront se présenter.

Simple en apparence, ce plan exige néanmoins une logistique impressionnante et, surtout, des conditions favorables, lesquelles sont loin d'être remplies...

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