Pour maintenir l'effet de surprise, ce n'est qu'a 14h15, donc après l'atterrissage des paras et des planeurs en territoire ennemi, que l'Artillerie britannique se déchaîne afin d'ouvrir le chemin aux tanks et aux fantassins du 30ème Corps.
Pendant près d'une demi-heure, plusieurs centaines de canons vont ainsi faire pleuvoir un déluge de mitrailles de part et d'autre de la route qui mène de Neerpelt à Valkenswaard et, au-delà, à Eindhoven.
Cette démonstration pyrotechnique est par ailleurs accompagnée par les tirs de roquettes et de canons de plusieurs dizaines de chasseurs-bombardiers Hawker Typhoon qui, en l'absence de toute réaction allemande, peuvent eux aussi s'en donner à cœur-joie et sans le moindre risque.
A 14h45, alors que l'orage vient de se taire, les premiers blindés des Irish Guards démarrent dans un nuage de fumée. A leur bord, chacun est confiant : les Allemands sont "finis", et Arnhem n'est qu'à cent kilomètres.
Mais peu après 15h00, alors que les Sherman de tête viennent de franchir la frontière hollandaise, l'impensable se produit : de chaque côté de la route, des éclairs jaillissent qui, en quelques secondes, pulvérisent les chars les uns après les autres.
Ceux qui tentent de se jeter sur les bas-côtés pour échapper au massacre se retrouvent immédiatement embourbés jusqu'aux essieux et sans le moindre espoir d'en être libérés par leurs camarades, bloqués sur cette route à deux voies qui, sur plusieurs kilomètres, vient de se transformer en un gigantesque stationnement pour tanks et camions...
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