Le choix britannique de privilégier l'emport de matériel à celui de parachutistes est d'autant plus périlleux que, pour trouver une zone d’atterrissage suffisamment vaste et sûre pour les quelque 400 planeurs requis, il a fallu se rabattre sur des terrains situés à… douze kilomètres d’Arnhem.
L’un dans l’autre, la conquête du Pont routier d’Arnhem ne pourra donc s’effectuer qu’avec quelques centaines de paras seulement, lesquels, après une longue route en territoire ennemi, se retrouveront séparés de leurs camarades par plus de dix kilomètres…
On sent là le manque total d’expérience d’Urquhart en matière d’opérations aéroportées. Un manque d’expérience qui va hélas faire de la Bataille d’Arnhem un consternant exemple d’amateurisme militaire.
Avec davantage d’expérience, nul doute qu’Urquhart se serait violemment objecté face à la décision de faire atterrir ses planeurs à douze kilomètres d’Arnhem, ou aurait à tout le moins exigé de sacrifier une bonne partie de ceux-ci au profit de nombreux paras supplémentaires.
Car lorsque les hommes du 2ème bataillon, menés par le colonel Frost, parviennent enfin à l’entrée Nord du Pont, c’est pour découvrir avec stupéfaction qu’ils sont non seulement seuls – les deux autres bataillons ne sont pas parvenus à passer - mais de surcroît bientôt encerclés par des centaines de SS en armes.
Avec seulement 600 hommes, impossible dans ces conditions de s’emparer également de l’entrée Sud, qui est – et restera – aux mains des Allemands…
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