... dans le domaine du bombardement, l'Italie avait, tout comme l'Allemagne, le Japon et l'URSS, développé une Aviation essentiellement tactique
Avant tout destinée à soutenir l'action de l'Infanterie, celle-ci s'articulait donc autour de bombardiers moyens qui, dans le cas italien, et à l'exception du Fiat Br-20, avaient la particularité d'être trimoteurs, ce qui s'expliquait non par la volonté de leur conférer de meilleures performances que les bimoteurs, mais tout simplement par le manque de moteurs suffisamment puissants et fiables, qui avait contraint les ingénieurs à en installer un de plus.
Le plus emblématique de ceux-ci était assurément le Savoia-Marchetti SM79 "Sparviero", entré en service en 1936, lors de la Guerre d'Espagne. Robuste et efficace, le Sparviero fut ensuite engagé sur tous les théâtres d'opération des armées italiennes, tant en Afrique du Nord qu'en Russie ou en Méditerranée, s'acquittant à chaque fois de sa tâche sinon avec éclat, du moins avec vaillance.
La Regia Aeronautica ne disposant pas de véritable avion-torpilleur, c'est encore une fois l'increvable Sparviero qui fut à contribution au sein des escadrilles d'Aerosiluranti, lesquelles allaient finalement couler bien de navires alliés que la marine de guerre italienne.Lui aussi trimoteur, mais tout en bois, le CANT Z1007 "Alcione", mis en service en 1939, allait lui aussi acquérir une excellente réputation. Bien que structurellement fragile et relativement sous-motorisé (3 x 1 000 CV), il allait lui aussi combattre vaillamment sur sur tous les théâtres d'opération.
Hélas pour lui, sa fabrication, et celle de tous ses contemporains, continuait à tenir davantage de l'artisanat d'Art que de la production de masse, ce qui explique pourquoi l'Alcione ne fut finalement construit qu'à 561 exemplaires de 1939 à 1943, le Sparviero à 1 250 exemplaires de 1936 à 1944, et le Br-20, beaucoup moins connu, à moins de 600 exemplaires, chiffres dans tous les cas extrêmement faibles par rapport à ceux des Allemands (plus de 6 000 pour le seul Heinkel 111 allemands, et carrément ridicule lorsque rapporté aux plus de 32 000 quadrimoteurs, par ailleurs autrement plus performants, que l'Amérique fabriqua durant la guerre...
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