... la production aéronautique italienne fut à l'image de l'industrie de guerre dans son ensemble : désordonnée et sous-dimensionnée.
Avec bien moins de ressources que l'Allemagne, la logique aurait voulu que l'Italie se concentre sur deux ou trois types d'appareils seulement.
C'est pourtant l'inverse qui se produisit : soucieux de ne déplaire à aucun constructeur, et de fournir du travail à tout le monde, le pouvoir politique italien, aussi dictatorial pouvait-il sembler, s'avéra incapable de définir des programmes militaires précis, et de les imposer à ses industriels.
C'est pourtant l'inverse qui se produisit : soucieux de ne déplaire à aucun constructeur, et de fournir du travail à tout le monde, le pouvoir politique italien, aussi dictatorial pouvait-il sembler, s'avéra incapable de définir des programmes militaires précis, et de les imposer à ses industriels.
Dans le domaine du bombardement, si Piaggio disposait d'un monopole de fait pour construire - à la pièce - quelques quadrimoteurs lourds, Fiat, Savoia-Marchetti et Cant devaient quant à eux se partager le marché des bi- et trimoteur moyens.
Mais Breda fabriquait également des avions d'assaut, et Caproni des bombardiers légers et des avions d'entraînement et de reconnaissance.
La conséquence de cette dispersion des efforts fut aussi dramatique que parfaitement prévisible : de 1934 à 1942, pas moins de quarante-quatre types d'avions militaires allaient être fabriqués, mais seulement cinq à plus de mille exemplaires !
Loin d'améliorer les choses, l'entrée en guerre de l'Italie ne ferait au contraire que les empirer : si la Regia Aeronautica disposait, en juin 1940, de dix-huit types d'aéronefs différents, et ce en deux-cents-deux exemplaires en moyenne, elle en posséderait trente, à quarante-trois exemplaires en moyenne, en septembre 1943 !Tout au long de la guerre, la production aéronautique italienne resterait donc confidentielle : à son sommet, en 1942, elle n'atteindrait que... 305 avions par mois !
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