
A un contre trois, l’issue semblait jouée d’avance, mais d’autres facteurs – et en particulier le caractère insulaire de la Grande-Bretagne, nous y reviendrons – se liguèrent alors pour priver le Reich d’une victoire a priori facile.
Même empêché de parader à Londres, Hitler n’en avait pas moins remporté son pari : isolés sur leur île, les Britanniques n’étaient certes pas prêts de remettre en cause sa domination en Europe, et avec un peu de modestie, l’affaire se serait peut-être soldée par un triomphe allemand.

Du point de vue hitlérien, l’affaire était d’autant plus jouable que l’Allemagne n’avait en vérité pas d’autre choix : s’ils se contentaient pour l’instant de ravitailler la Grande-Bretagne en armements et fournitures diverses, les Américains (130 millions d’habitants) finiraient tôt ou tard par entrer dans la danse aux côtés de leurs cousins d’Outre-Atlantique.

La sous-estimation du potentiel soviétique, et en particulier de son potentiel humain, allait cependant très vite s’avérer catastrophique : en mai 1940, pour s’emparer de la France, pays de seulement 42 millions d’habitants, la Wehrmacht avait réuni 3 millions de soldats répartis en 141 divisions; en juin 1941, contre l’URSS, pays de 170 millions d’habitants et de la taille d’un continent, elle n’alignerait que de 12 divisions de plus…
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