
En effet, pour Hitler, et pour les Allemands en général, les Osttruppen, le plus souvent anciens prisonniers de guerre, ne sont pas et ne seront jamais des alliés fiables, et chacun vit dans la crainte constante qu’ils ne finissent un jour par se retourner, armes à la main, contre le Reich.
Pour minimiser ce risque, on va donc volontairement limiter les effectifs des Ostlegionen à quelques centaines d'hommes, quelques milliers au maximum, et l'on dispersera autant que possible chacune de celles-ci au sein des unités régulières de la Wehrmacht.

Toujours par sécurité, mais contre toute logique militaire, on ira même jusqu'à les expédier à des milliers de kilomètres des combats, dans des secteurs tranquilles, où il ne se passe jamais rien.
Ainsi en sera-t-il de la "Turkistanische Legion", ou "Legion Turkistan", composée de volontaires - en principe - turcophones , à qui le Reich a promis un pays au lendemain de la "Victoire finale".
La décision de créer une telle Légion procède essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, d’une ambition politique : celle de rallier les millions de musulmans d’Union soviétique qui, il est vrai, ont de fort nombreuses raisons de se plaindre de Moscou.

Le Reich allemand a en effet les yeux de Chimène à l'égard de la Turquie, qui avait combattu aux côtés de l'Allemagne lors de la guerre précédente, et dont la situation géographique, et le poids démographique, constitueraient d'inestimables atouts dans celle-ci.
Si l'ambition est facile à comprendre, la manière de la réaliser l'est en revanche beaucoup moins...
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