
Début juillet, les principaux chefs collaborationnistes se sont donc rencontrés à Paris afin d’y constituer une "union sacrée" pour le moins hétéroclite puisqu’on y trouve aussi bien d’anciens gauchistes "repentis", comme Doriot et Déat, que des fascistes de la première heure, comme Eugène Deloncle (ancien de l’Action française et de la Cagoule qui, en 1940, a créé le Mouvement Social Révolutionnaire (MSR)) ou Marcel Bucard (fondateur en 1933 du Parti Franciste)

Bien qu’anti-communiste et enclin à collaborer avec l’Allemagne nazie, le gouvernement du maréchal Pétain n’a, nous l’avons vu, aucune intention de se retrouver en guerre avec Moscou, et va donc se contenter de souligner qu’il ne saurait interdire aux Français qui le souhaiteraient de s’engager à titre privé dans cette Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme (LVF) fondée sous le couvert de la Loi de 1901… a priori bien plus destinée aux associations culturelles ou sportives qu'aux unités militaires !
C’est donc un soutien du bout des lèvres, et un soutien qui ne s’accompagne par ailleurs d’aucune promesse d’aide financière, mais du moins n’est-ce pas un refus ce qui, pour les Collaborationnistes, est évidemment l’essentiel.

La politique ayant ses droits, Hitler finit néanmoins, tout comme dans le cas des Wallons par se ranger aux arguments d’Otto Abetz, très influant ambassadeur d’Allemagne à Paris, et autorise donc la création de cette LVF qui devra néanmoins demeurer sous contrôle allemand, et ne pourra en aucune manière aligner plus de 15 000 hommes, soit les effectifs approximatifs d’une division d’infanterie.
Pareille limitation irrite évidemment les Collaborationnistes qui, renchérissant les uns sur les autres avaient fini par promettre la mobilisation de 80 000 à 100 000 volontaires, estimation particulièrement optimiste, comme la suite des événements va bientôt le démontrer...
1 commentaire:
22 juin 1941 et non pas 1942
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