samedi 12 décembre 2009

2470 - un timide retour aux affaires

… rentré en Belgique fin juillet 1940, Léon Degrelle est bien décidé à se rappeler au bon souvenir des Allemands... et à revendiquer sa place au sein de l’Internationale fasciste.

N’a-t-il pas été financé pendant des années par le Reich ? N’a-t-il pas personnellement rencontré Hitler en 1936 ? N’a-t-il pas soutenu ses revendications territoriales, et publiquement exprimé des opinions de plus en plus favorables à l’Allemagne nazie ?

Mais l’Allemagne nazie ne se soucie nullement de ce trublion belge et Hitler, qui vient de revenir d’un pèlerinage personnel à Ypres, où il avait été victime d’une attaque au gaz en octobre 1918, Hitler, donc ne s’intéresse de toute manière qu’aux Flamands de Belgique, ces "cousins germains" de l’Allemagne.

Alors que les dits Flamands sont déjà autorisés à contracter un engagement dans la SS, les Wallons les plus tentés par la Collaboration et le national-socialisme n’ont guère que les "Formations de Combat" du parti Rex à se mettre sous la dent.

Calquée sur la SA allemande, cette milice compte près de 4 000 personnes à la fin de 1940, ce qui est certes appréciable mais bien loin des ambitions de Degrelle, qui espérait s’en servir comme "carte de visite" à l’intention des autorités allemandes d’Occupation.

Bien qu’il demeure un des rares partis politiques encore autorisés en Belgique, Rex ne mobilise pas les foules francophones. Comme le souligne Christopher Ailsby, "à la différence du VNV [flamand], le Rexisme était un "one-man-show" qui, en Wallonie, disposait d'une base populaire bien plus étroite que le VNV en Flandre" (1)

Au printemps de 1941, l’échec est patent pour Degrelle, et la désillusion palpable chez ses partisans mais aussi, plus généralement, chez tous les Collaborationnistes francophones auxquels l’Invasion de l’URSS par la Wehrmacht, en juin, va néanmoins redonner espoir…

(1) Ailsby, op cit,. page 70

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