2455- neutres, mais pas trop...

… avec les Suédois et les Suisses, nous changeons quelque peu de registre, puisqu’il s’agit dans les deux cas de volontaires "nordiques" mais cette fois issus de pays neutres et non plus occupés par l’Allemagne.

Près d’un millier de Suisses alémaniques vont ainsi se retrouver dans la SS (1), principalement dans la Wiking mais aussi dans la Kurt Eggers, unité de cameramen, écrivains et correspondants de guerre originaires de toute l’Europe.

A la fin de la guerre, près de 300 Suisses auront été tués, chiffre peu élevé dans l’absolu mais qui représente tout de même plus de 30 % des effectifs mis en ligne.

La Suède interdisant officiellement à ses nationaux de servir au sein d’une armée étrangère, les volontaires suédois sont quant à eux secrètement recrutés par l’ambassade d’Allemagne à Stockholm, puis tout aussi discrètement exfiltrés vers l’Allemagne, via la Norvège occupée.

Mais les dits volontaires ne se bousculent guère : à la clôture des enrôlements, en février 1945, quelques centaines de Suédois seulement auront finalement rejoint les rangs allemands, les derniers succombant, là encore, dans les ruines de Berlin.

A peine plus nombreux seront les Suédois volontaires pour servir au sein de l’armée finlandaise (2), surtout dans le bataillon Hangö, où ils croiseront des Finlandais quant à eux occupés à faire le chemin inverse, pour s'engager dans l’armée allemande…

(1) Quelques Suisses allemands combattront également, à titre individuel, dans la Wehrmacht

(2) L’invasion de la Finlande par l’URSS, le 30 novembre 1939, avait suscité une immense vague d’indignation dans toute la Scandinavie, et incité de nombreux jeunes à se porter volontaires pour venir en aide à leurs cousins finlandais. La guerre s’était néanmoins terminée en mars 1940, avant que plupart de ceux-ci aient eu le temps d’entrer en action