lundi 9 novembre 2009

2437 - ... les larbins ensuite

... si le Reich n'a pas besoin de combattants étrangers, il a en revanche besoin de main d'œuvre étrangère, et donc de "courroies de transmission" dans tous les pays conquis.

Que ce soit pour "convaincre" cette main d'oeuvre de se mettre à son service, pour faire régner la paix civile, ou tout simplement pour percevoir les impôts, le Reich a en effet tout intérêt à s'appuyer sur le plus grand nombre possible de collaborateurs locaux, qui lui éviteront ainsi de devoir maintenir sur place des divisions entières de soldats, de policiers et de fonctionnaires allemands, assurément plus utiles ailleurs.

A cet égard, l'expérience de 1914-1918 a porté ses fruits : plutôt que de mettre en place de coûteuses administrations allemandes dans tous les pays conquis, et de recourir à la force brute et aux réquisitions pour obtenir tant bien que mal, et plutôt mal que bien, produits manufacturés et denrées alimentaires, le Reich va mettre en oeuvre un complexe et fort efficace système d'achats dont la principale particularité - sur laquelle nous reviendrons un jour - est d'être financée... par les pays occupés eux-mêmes !

Tout ceci ne peut cependant fonctionner qu'à la condition de trouver également, sur place, des policiers, des juges, des fonctionnaires disposés à graisser les rouages de la machine à piller, ce qui, heureusement, se déniche sans difficultés exagérées tant il existe, dans chaque pays conquis, quantités de citoyens désireux de se plier aux réalités nouvelles tout en obtenant pour eux-mêmes le plus d'avantages matériels possibles.

On trouve également, ici et là, des politiciens qui, comme le Français Jacques Doriot, se verraient bien en nouveaux Hitler, et même quelques-uns qui ont la naïveté de croire qu'ils pourraient bel et bien le devenir... alors que le Hitler véritable, et l'Allemagne dans son ensemble, n'a évidemment aucun intérêt ni aucune intention de les laisser faire, et ne les considérera jamais que comme des larbins sans doute utiles mais dont on se débarrassera à la première occasion.

La plupart de ceux-là hantent les nombreux groupuscules d'extrême-droite qui, dans l'avant-guerre, grenouillaient à travers toute l'Europe en cherchant en vain à imiter le NSDAP allemand, et qui espèrent à présent sortir de l'anonymat, et se faire reconnaître comme partenaires à part entière de l'Ordre Nouveau, en lui proposant des légions de combattants gratuits...

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