mardi 17 novembre 2009

2445 - rassembler tous les Allemands sous un même toit

... Autrichien, ou plutôt Austro-Hongrois, de naissance (mais ayant renié sa patrie en 1914 pour s’engager dans un régiment bavarois), apatride de 1925 à 1932 (puis citoyen allemand suite à sa nomination comme conseiller ministériel), Adolf Hitler est le prototype-même du "Volksdeutsche", de cet "Allemand racial" se définissant davantage par son appartenance à une communauté linguistique, raciale et culturelle que par les frontières de la Géographie et les aléas de l'Histoire.

A ce titre, et plus de 10 ans avant de devenir Chancelier d’un Troisième Reich qu’il va modeler à sa guise, Hitler n’a déjà plus qu’une idée en tête: rassembler au sein d’un nouvel et puissant ensemble tous les citoyens de langue et de culture allemandes, et ce quel que soit le pays où ceux-ci habitent.

Largement partagée par les Allemands eux-mêmes, en dépit des considérables risques de guerre qu’elle implique, cette philosophie a également la faveur de la Wehrmacht et, surtout, de la SS, puisqu’elle offrira à chacune de ces deux formations un bassin potentiel de plusieurs millions de soldats supplémentaires, assurément fort utiles pour la conquête de l'indispensable Lebensraum à l’Est.

Du reste, en Autriche, en Tchécoslovaquie, dans l’État-libre de Dantzig, on trouve, depuis le début des années 1920, non seulement quantités de supporters du national-socialisme, mais aussi des formations paramilitaires en tout point calquées sur la Sturmabteilung (SA) ou la Schutzstaffel (SS) allemandes.

En Autriche, l’interdiction, par le Chancelier Dollfuss, à l’été 1933, du parti national-socialiste, va même précipiter les Nazis autrichiens dans les bras de la SS d’Heinrich Himmler : moins de six mois plus tard, cette organisation compte plus de 5 000 membres vivant en Autriche en semi-clandestinité et n’attendant que le moment favorable pour passer à l’action, ce qu’ils font en assassinant Dollfuss, le 25 juillet 1934...

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