... pour comprendre les raisons qui ont poussé le Haut Commandement allemand, et particulièrement le feld-maréchal Erich von Manstein, à concevoir l'Opération Citadelle, il faut remonter trois ans en arrière, et plus précisément à l'automne de 1940.
Après avoir écrasé la Pologne, puis balayé la France en 6 semaines, l'Allemagne s'est heurtée à la résistance opiniâtre des Britanniques qui, contre toute attente, ont rejeté la Paix "généreuse" que leur proposait le Führer.
Ne pouvant réunir les conditions qui lui auraient permis de débarquer en Grande-Bretagne, et de plus en plus convaincu de l'imminence de l'entrée en guerre des États-Unis, Hitler - qui est un joueur dans l'âme - a aussitôt détourné son regard vers l'URSS, son alliée de 1939 mais aussi cette citadelle du "judéo-bolchevisme" honni, dont il est certain, comme presque tout le monde en Allemagne, qu'elle n'est en réalité qu'un château de cartes, qui s'effondrera dès les premiers coups de boutoir de la Wehrmacht aryenne.
Hélas, l'échec de l'offensive sur Moscou (novembre 1941) et, surtout, la catastrophe de Stalingrad (février 1943) ont ruiné les espoirs du dictateur.
Avec l'entrée en guerre des États-Unis (décembre 1941), puis une défaite à El-Alamein immédiatement suivie d'un débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (novembre 1942), l'Allemagne, en ce début d'année 1943, se retrouve maintenant sur la défensive et contrainte, mais sans en avoir les ressources, de batailler sur deux Fronts séparés par plusieurs milliers de kilomètres.
Pour sortir de l'impasse où il s'est lui-même précipité, Hitler se doit impérativement de signer une paix séparée avec l'un ou l'autre de ses deux adversaires, ce qui lui permettrait alors de reporter tous ses efforts à l'Est ou à l'Ouest, avec une chance enfin raisonnable de l'emporter.
Mais pour que les Russes ou les Anglo-Américains acceptent de signer quelque chose, encore faut-il se présenter en position de force, c-à-d après avoir remporté sur eux une victoire tactique suffisamment importante et meurtrière pour les amener à penser qu'il vaut mieux négocier que continuer à combattre.
A l'Est ou à l'Ouest, il faut donc réussir un "grosse schlag", un "grand coup", qui amènera l'adversaire à de meilleurs sentiments...
Après avoir écrasé la Pologne, puis balayé la France en 6 semaines, l'Allemagne s'est heurtée à la résistance opiniâtre des Britanniques qui, contre toute attente, ont rejeté la Paix "généreuse" que leur proposait le Führer.
Ne pouvant réunir les conditions qui lui auraient permis de débarquer en Grande-Bretagne, et de plus en plus convaincu de l'imminence de l'entrée en guerre des États-Unis, Hitler - qui est un joueur dans l'âme - a aussitôt détourné son regard vers l'URSS, son alliée de 1939 mais aussi cette citadelle du "judéo-bolchevisme" honni, dont il est certain, comme presque tout le monde en Allemagne, qu'elle n'est en réalité qu'un château de cartes, qui s'effondrera dès les premiers coups de boutoir de la Wehrmacht aryenne.
Hélas, l'échec de l'offensive sur Moscou (novembre 1941) et, surtout, la catastrophe de Stalingrad (février 1943) ont ruiné les espoirs du dictateur.
Avec l'entrée en guerre des États-Unis (décembre 1941), puis une défaite à El-Alamein immédiatement suivie d'un débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (novembre 1942), l'Allemagne, en ce début d'année 1943, se retrouve maintenant sur la défensive et contrainte, mais sans en avoir les ressources, de batailler sur deux Fronts séparés par plusieurs milliers de kilomètres.
Pour sortir de l'impasse où il s'est lui-même précipité, Hitler se doit impérativement de signer une paix séparée avec l'un ou l'autre de ses deux adversaires, ce qui lui permettrait alors de reporter tous ses efforts à l'Est ou à l'Ouest, avec une chance enfin raisonnable de l'emporter.
Mais pour que les Russes ou les Anglo-Américains acceptent de signer quelque chose, encore faut-il se présenter en position de force, c-à-d après avoir remporté sur eux une victoire tactique suffisamment importante et meurtrière pour les amener à penser qu'il vaut mieux négocier que continuer à combattre.
A l'Est ou à l'Ouest, il faut donc réussir un "grosse schlag", un "grand coup", qui amènera l'adversaire à de meilleurs sentiments...
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