… les exemples américain au Vietnam, soviétique en Afghanistan, et plus encore Israélien à Gaza, en Cisjordanie ou au Liban, le démontrent amplement : il ne suffit pas de posséder davantage d’armes, et des armes plus puissantes que l’adversaire, encore faut-il avoir la volonté morale – et la possibilité politique – de les utiliser.
"Que nous ayons raison ou tort, nous devons gagner", affirmait Hitler en juin 1941, "et quand nous aurons gagné, qui nous demandera des comptes sur la méthode". Mais en ce début du 21ème siècle, on s’intéresse finalement moins à la victoire qu’aux méthodes qui permettraient de l’obtenir ce qui, on s’en doute, en réduit d’autant la probabilité.
Le débat est particulièrement vif en Occident, où depuis des décennies ingénieurs et techniciens s’évertuent à concevoir à grands frais des missiles, des bombes et même des obus "intelligents" dont le principal – sinon le seul – objectif vise tout simplement à maintenir les conflits à un niveau socialement acceptable pour l’opinion publique, laquelle ne tolère plus les pertes dans ses rangs, et guère davantage dans les rangs des civils et même des combattants adverses.
"Que nous ayons raison ou tort, nous devons gagner", affirmait Hitler en juin 1941, "et quand nous aurons gagné, qui nous demandera des comptes sur la méthode". Mais en ce début du 21ème siècle, on s’intéresse finalement moins à la victoire qu’aux méthodes qui permettraient de l’obtenir ce qui, on s’en doute, en réduit d’autant la probabilité.
Le débat est particulièrement vif en Occident, où depuis des décennies ingénieurs et techniciens s’évertuent à concevoir à grands frais des missiles, des bombes et même des obus "intelligents" dont le principal – sinon le seul – objectif vise tout simplement à maintenir les conflits à un niveau socialement acceptable pour l’opinion publique, laquelle ne tolère plus les pertes dans ses rangs, et guère davantage dans les rangs des civils et même des combattants adverses.
Nécessité faisant Loi, les armées occidentales sont donc devenues des armées de haute technologie, qui fuient autant que possible toute idée d’engagement de troupes au sol, et privilégient plus que jamais l’option du "tout aérien", y compris au moyen de drones de combat dont l’interception et la destruction éventuelles ne chagrinent plus que les comptables, lorsqu'ils en reçoivent la facture.
Abattu au Vietnam en octobre 1967, le futur sénateur et candidat à la Présidence John McCain passa ainsi six années de captivité - dont cinq dans l’infâme et tristement célèbre "Hanoï Hilton" - avant de recouvrer la liberté.
Aujourd’hui, confortablement installé dans le sous-sol climatisé d’une quelconque base militaire, un opérateur anonyme peut, sans courir lui-même le moindre risque, diriger les évolutions et commander les tirs d’un drone qui patrouille à des milliers de kilomètres de là. Les romantiques peuvent bien pleurer le manque total d’héroïsme de la chose : les réalistes - de loin plus nombreux - y voient surtout une amélioration considérable des capacités opérationnelles.
Depuis 1945, les bombes elles-mêmes n’ont cessé de se perfectionner. Elle est bien loin l’époque où la bombe d’avion n’était rien d’autre qu’un obus muni d’ailettes hâtivement bricolées. Désormais guidée par laser, et même par satellite, la bombe moderne offre une précision – théorique – de l’ordre du mètre… ce qui serait parfait si les renseignements qui conduisent à son largage s’avéraient eux-mêmes aussi précis et fiables : à quoi bon bombarder un bâtiment au mètre-près si ce bâtiment n’a aucun caractère militaire ou, pire encore, s’avère en définitive exclusivement rempli de civils ?
Dans ces cas-là, on a pris l’habitude de parler de "bavures" ou de "dommages collatéraux", lesquels nous paraissent d’autant moins acceptables qu’ils sont désormais connus du monde entier dans les minutes qui suivent… en autant bien sûr qu’il se trouve un journaliste ou un photographe pour y assister et en parler, ce qui s’avère infiniment plus rare en Tchétchénie, au Darfour ou au Sri-Lanka qu’à Gaza ou en Irak…
Depuis 1945, les bombes elles-mêmes n’ont cessé de se perfectionner. Elle est bien loin l’époque où la bombe d’avion n’était rien d’autre qu’un obus muni d’ailettes hâtivement bricolées. Désormais guidée par laser, et même par satellite, la bombe moderne offre une précision – théorique – de l’ordre du mètre… ce qui serait parfait si les renseignements qui conduisent à son largage s’avéraient eux-mêmes aussi précis et fiables : à quoi bon bombarder un bâtiment au mètre-près si ce bâtiment n’a aucun caractère militaire ou, pire encore, s’avère en définitive exclusivement rempli de civils ?
Dans ces cas-là, on a pris l’habitude de parler de "bavures" ou de "dommages collatéraux", lesquels nous paraissent d’autant moins acceptables qu’ils sont désormais connus du monde entier dans les minutes qui suivent… en autant bien sûr qu’il se trouve un journaliste ou un photographe pour y assister et en parler, ce qui s’avère infiniment plus rare en Tchétchénie, au Darfour ou au Sri-Lanka qu’à Gaza ou en Irak…
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