... loin d'améliorer la situation de la Wehrmacht, l'Opération Lüttich vient en fait de précipiter son effondrement
Dès le 8 août, le général Bradley, commandant du 12ème Groupe d'Armées américain, a en effet réalisé que la manoeuvre de Hitler, en dégarnissant Caen de ses Panzers pour les expédier sur Avranches, offrait à présent aux Alliés la possibilité d'encercler et de réduire à néant les 5ème et 7ème Armées allemandes.
Il suffit pour cela de faire pivoter de 90 degrés vers l'Est une bonne partie de la 3ème Armée de Patton qui s'est enfoncée jusqu'en Bretagne, puis de demander aux Anglo-Canadiens de reprendre leurs attaques vers le Sud-est, pour que les Allemands, toujours bloqués à l'Ouest devant Mortain se retrouvent encerclés sur trois côtés avec, comme seule porte de sortie vers la Seine, un corridor de quelques kilomètres, qui s'étend de Falaise à Chambois en passant par Trun et le Mont Ormel.
Suite à l'obstination de Hitler, toujours aussi hostile à toute idée de retraite, et qui cherche encore à s'emparer de Mortain pour pousser jusqu'à Avranches, les Allemands vont mettre un certain temps à réaliser l'étendue du piège dans lequel il sont en train de tomber.
Mais dès le 12 août, une course-poursuite va s'engager entre les Alliés qui cherchent à refermer ce qu'on appellera bientôt "la poche de Falaise", et les Allemands qui cherchent désespérément à en sortir pour rallier la Seine et se réfugier sur l'autre rive.
Dans cette course-poursuite, c'est la 3ème Armée de Patton, à laquelle est rattachée la 2ème D.B. française du général Leclerc, qui marque les premiers points, en s'emparant d'Argentan.
Reste maintenant à voir ce que vont faire les Anglo-Canadiens...
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