... la réussite de Cobra a naturellement eu pour effet de mettre Montgomery sous pression.
De plus en plus critiqué par ses alliés américains, mais aussi dans son propre camp, le futur maréchal - il le sera le 1er septembre - entend bien profiter de la percée américaine pour relancer sa machine de guerre et redorer son propre prestige.
Le 25 juillet, les Canadiens lancent donc une offensive sur Falaise (Opération Spring). Le 30, c'est au tour des Britannique eux-mêmes d'attaquer en direction de Bény-Bocage (Opération Bluecoat).
Mais par rapport aux Américains, qui foncent désormais à toute vapeur vers la Bretagne, la progression anglo-canadienne conserve son habituelle démarche de tortue, à la fois lente et maladroite. Et contrairement à celui de la fable, le lièvre américain, dopé par la dynamique de la victoire et l'essence à haut indice d'octane, ne semble ni sur le point ni même disposé à s'arrêter.
"Monty", pourtant, ne ménage pas ses efforts. Coup sur coup, il limoge les généraux Erskine et Bucknall, jugés trop lents, et câble à Dempsey "de jeter toute prudence par dessus-bord, de prendre tous les risques qu'il souhaite et d'accepter n'importe quelle perte".
Mais rien n'y fait : faute de fantassins en suffisance pour protéger les flancs de leurs unités blindées - par ailleurs souvent dotées de matériels médiocres - les Anglo-Canadiens piétinent et doivent se contenter d'écouter les communiqués de victoires américains...
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