mardi 10 mars 2009

2193 - radicalisation

... pendant longtemps, la guerre à l'Ouest, mais aussi en Afrique du Nord, fut une guerre sinon chevaleresque, du moins une guerre où chaque belligérant s'efforçait encore de respecter ce que l'on considérait comme les règles normales d'affrontements entre nations civilisées.

Cette situation - qui n'avait jamais existé à l'Est - se dégrada hélas à mesure que la situation des armées allemandes se fit plus désespérée.

C'était particulièrement vrai en Normandie des unités qui avaient au préalable combattu en Russie, et qui tendaient dès lors à reproduire à l'Ouest la sauvagerie et les exécutions sommaires de prisonniers qui constituaient la norme à l'Est.

C'était également, mais pas exclusivement, le cas des unités de la Waffen-SS qui, composées de combattants généralement plus jeunes et idéologiquement plus motivés que la moyenne, manquaient en revanche d'expérience, de traditions militaires, et surtout de chefs expérimentés, ce qui les incitait, pour compenser, à recourir à une violence extrême : (...) un commandant de bataillon de la 17ème Division SS recommanda de ne pas faire de prisonniers afro-américains; des médecins militaires américains furent tués "parce que l'un avait l'air tellement juif et l'autre était moche aussi" (1)

La Hitlerjugend s'illustra particulièrement dans ce domaine, fusillant près de 200 prisonniers de guerre alliés, pour la plupart Canadiens.

Comme il fallait s'y attendre, ces exactions, lorsqu'elles parvenaient aux oreilles des soldats alliés, les incitaient en retour à ne pas s'encombrer de scrupules exagérés.

Ils allaient bientôt le démontrer à Falaise...
(1) ibid, page 288

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