... au moment où Rommel et Hitler tentent de se remettre de leurs blessures respectives, quelle est exactement, en cette fin de juillet 1944, la situation sur le Front normand ?
Du côté allié, les multiples gesticulations de Montgomery autour de Caen n'ont pas donné grand-chose. Si la ville, qui devait en principe tomber dès le premier jour, a finalement été conquise après six semaines de combats, les gains territoriaux des Anglo-Canadiens restent dérisoires, surtout si on les rapporte aux moyens employés.
Les partisans de Montgomery font certes remarquer qu'en agissant de la sorte, le maréchal a au moins "fixé" l'essentiel des Panzers allemands dans son propre secteur, les empêchant ainsi - ce qui est globalement exact - de s'en prendre aux troupes américaines, et aussi qu'à la longue, cette stratégie d'attrition devrait finir par s'avérer payante, puisque les Allemands ont aussi subi des pertes qu'ils auront dans leur cas bien plus de peine à compenser - ce qui, comme nous allons le voir, est également exact.
Les Américains, en revanche, ne peuvent s'empêcher d'observer que leur propre progression, bien que plus lente que prévu, est tout de même bien plus convaincante, mais aussi plus meurtrière, que celle des Anglo-Canadiens.
Churchill d'ailleurs, ne s'y trompe pas qui, à défaut de pouvoir brandir une grande victoire anglaise à la face des yankees, exige le 19 juillet que "les pertes subies par les Britanniques depuis le début des opérations soient publiées à intervalle régulier (...) Je désire particulièrement que les pertes canadiennes, bien qu'elles soient établies à part, soient incluses dans le total britannique; elles seront sinon facilement considérées comme faisant partie des pertes américaines. Ce point est important du point de vue impérial".
Du côté allié, les multiples gesticulations de Montgomery autour de Caen n'ont pas donné grand-chose. Si la ville, qui devait en principe tomber dès le premier jour, a finalement été conquise après six semaines de combats, les gains territoriaux des Anglo-Canadiens restent dérisoires, surtout si on les rapporte aux moyens employés.
Les partisans de Montgomery font certes remarquer qu'en agissant de la sorte, le maréchal a au moins "fixé" l'essentiel des Panzers allemands dans son propre secteur, les empêchant ainsi - ce qui est globalement exact - de s'en prendre aux troupes américaines, et aussi qu'à la longue, cette stratégie d'attrition devrait finir par s'avérer payante, puisque les Allemands ont aussi subi des pertes qu'ils auront dans leur cas bien plus de peine à compenser - ce qui, comme nous allons le voir, est également exact.
Les Américains, en revanche, ne peuvent s'empêcher d'observer que leur propre progression, bien que plus lente que prévu, est tout de même bien plus convaincante, mais aussi plus meurtrière, que celle des Anglo-Canadiens.
Churchill d'ailleurs, ne s'y trompe pas qui, à défaut de pouvoir brandir une grande victoire anglaise à la face des yankees, exige le 19 juillet que "les pertes subies par les Britanniques depuis le début des opérations soient publiées à intervalle régulier (...) Je désire particulièrement que les pertes canadiennes, bien qu'elles soient établies à part, soient incluses dans le total britannique; elles seront sinon facilement considérées comme faisant partie des pertes américaines. Ce point est important du point de vue impérial".
Aucun commentaire:
Publier un commentaire