2243 - une Grande Guerre avec de grands canons...

... durant la Première Guerre mondiale, des dizaines de milliers de canons vont labourer le sol d'Europe avec des millions d'obus de toute taille.

L'immense majorité de ces canons est naturellement composée de pièces de calibre moyen à mi-lourd - en gros de 2 à 9 pouces (55 à 225mm) - beaucoup moins chères à fabriquer et surtout plus faciles à transporter et à mettre en œuvre que les pièces de très gros calibre et, a fortiori que les canons géants.

Du fait du nombre de ces canons, de la puissance et de la variété de leurs projectiles - tantôt explosifs, tantôt perforants, à fragmentation ou au gaz - du fait également de l'efficacité des mitrailleuses à tir rapide, et donc, au final, de l'impossibilité, pour l'infanterie, de progresser rapidement sur des terrains constamment soumis à ces véritables déluges de mitrailles meurtrières, la Première Guerre mondiale va vite devenir une guerre de tranchées, où les hommes n'ont en vérité d'autre choix que de mourir ou de s'enterrer eux-mêmes dans la terre.

Toute charge d'Infanterie se terminant presque immanquablement par un échec sanglant, cette guerre est d'abord et avant tout une guerre statique, où les positions de chaque belligérant demeurent figées durant des semaines voire même des mois.

Dans ces conditions, l'acheminement et la mise en service de canons géants - opérations nécessairement longues et délicates - ne constituent plus un problème : même s'il faut parfois construire ou prolonger des voies de chemin de fer jusqu'aux champs de batailles, puis bâtir sur place, et à grands frais, des tables tournantes bétonnées destinées au positionnement de ces gigantesques pièces montées sur rails, le caractère statique du Front permet de justifier - et de rentabiliser - pareils investissements.

Si toutes les nations engagées dans ce conflit vont faire un large usage de l'Artillerie sur voie ferrée, Allemands et Français vont particulièrement se distinguer dans ce domaine, et pas toujours pour le mieux...