... à l'instar du raid sur Dieppe d'août 1942, le débarquement sur Omaha Beach va très vite se transformer en Loi de Murphy, où tout ce qui peut mal tourner se met à devenir pire encore
Plus inefficaces que partout ailleurs, les bombardements de l'Aviation et de la Marine sont presque tous tombés à côté, et les rares qui ont fait mouche n'ont pas causé grand-tort aux défenseurs allemands, par ailleurs deux fois plus nombreux que prévu.
Les tanks amphibie, qui ont fait merveille à Utah Beach, seraient assurément utiles. Mais comme la résistance allemande est plus intense que prévu, les marins n'osent s'approcher trop près du rivage, et les mettent à l'eau bien tôt plus prévu. Comme la mer, avec des creux d'un mètre cinquante, est également bien plus agitée que prévu, ces tanks, conçus pour des creux de trente centimètres seulement, coulent aussitôt comme des pierres : en quelques minutes, le 741ème bataillon perd ainsi 27 Sherman sur 32 (!)
Même motif et même punition pour les équipes du génie, chargées de démolir les obstacles que Rommel a fait dresser sur les plages : seul un tiers des hommes parvient à se rendre sur place,... pour y découvrir qu'ils ont perdu les deux tiers de leurs bulldozers en route
Sur place, justement, les soldats qui n'ont pas déjà été noyés par les vagues et leurs 30 kilos d'équipement butent sur un interminable muret surplombé de dunes, d'où les Allemands les tirent à la mitrailleuse lourde. Et comme la marée monte, chacun se met d'autant plus à patauger que les renforts ne cessent d'arriver.
Deux heures plus tard, le chaos est même tel que l'on songe à interrompre purement et simplement les opérations. A perte de vue, ce ne sont plus que soldats transis de froid, véhicules engloutis, et centaines de péniches qui tournent en ronds au milieu des débris et des cadavres emportés par les flots.
Petit à petit, pourtant, la situation commence à s'améliorer sur la plage, notamment grâce aux tirs des destroyers de la flotte. Faute de munitions, la résistance allemande commence également à faiblir. En début d'après-midi, soldats et véhicules peuvent enfin quitter les lieux et s'enfoncer vers l'intérieur. Mais il faudra des jours pour rattraper le temps perdu.
Avec un peu plus de 3 000 tués, blessés ou disparus, les pertes de l'Infanterie américaine ne sont pas catastrophiques dans l'absolu, puisqu'elles ne représentent que moins de 10 % des effectifs débarqués à Omaha au soir du 6 juin. Mais comme les Américains ne sont guère habitués à pareils chiffres, par ailleurs dix fois supérieurs à ceux d'Utah, la plage Omaha va très vite gagner son surnom d'Omaha-la-sanglante...
Plus inefficaces que partout ailleurs, les bombardements de l'Aviation et de la Marine sont presque tous tombés à côté, et les rares qui ont fait mouche n'ont pas causé grand-tort aux défenseurs allemands, par ailleurs deux fois plus nombreux que prévu.
Les tanks amphibie, qui ont fait merveille à Utah Beach, seraient assurément utiles. Mais comme la résistance allemande est plus intense que prévu, les marins n'osent s'approcher trop près du rivage, et les mettent à l'eau bien tôt plus prévu. Comme la mer, avec des creux d'un mètre cinquante, est également bien plus agitée que prévu, ces tanks, conçus pour des creux de trente centimètres seulement, coulent aussitôt comme des pierres : en quelques minutes, le 741ème bataillon perd ainsi 27 Sherman sur 32 (!)
Même motif et même punition pour les équipes du génie, chargées de démolir les obstacles que Rommel a fait dresser sur les plages : seul un tiers des hommes parvient à se rendre sur place,... pour y découvrir qu'ils ont perdu les deux tiers de leurs bulldozers en route
Sur place, justement, les soldats qui n'ont pas déjà été noyés par les vagues et leurs 30 kilos d'équipement butent sur un interminable muret surplombé de dunes, d'où les Allemands les tirent à la mitrailleuse lourde. Et comme la marée monte, chacun se met d'autant plus à patauger que les renforts ne cessent d'arriver.
Deux heures plus tard, le chaos est même tel que l'on songe à interrompre purement et simplement les opérations. A perte de vue, ce ne sont plus que soldats transis de froid, véhicules engloutis, et centaines de péniches qui tournent en ronds au milieu des débris et des cadavres emportés par les flots.
Petit à petit, pourtant, la situation commence à s'améliorer sur la plage, notamment grâce aux tirs des destroyers de la flotte. Faute de munitions, la résistance allemande commence également à faiblir. En début d'après-midi, soldats et véhicules peuvent enfin quitter les lieux et s'enfoncer vers l'intérieur. Mais il faudra des jours pour rattraper le temps perdu.
Avec un peu plus de 3 000 tués, blessés ou disparus, les pertes de l'Infanterie américaine ne sont pas catastrophiques dans l'absolu, puisqu'elles ne représentent que moins de 10 % des effectifs débarqués à Omaha au soir du 6 juin. Mais comme les Américains ne sont guère habitués à pareils chiffres, par ailleurs dix fois supérieurs à ceux d'Utah, la plage Omaha va très vite gagner son surnom d'Omaha-la-sanglante...
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