... une des explications à ces piètres performances à l'entraînement réside évidemment dans le faible moral des futurs combattants, à qui l'on demande de "sauver le Monde libre" sans qu'ils sachent ce que cela signifie et surtout ce que cela peut leur rapporter.
A plus de 6 000 kilomètres de son foyer, le soldat américain n'a en vérité qu'une envie : retourner le plus vite possible chez lui. Et il ne se prive pas de le dire ouvertement au général Eisenhower lorsqu'il le rencontre. "Moi aussi, fiston !", répond inlassablement Ike, ce qui est certes sincère mais en dit également long sur la véritable motivation des uns et des autres.
Le soldat britannique, qui a l'avantage de combattre à domicile, aurait des raisons d'être plus motivé, mais il est fatigué par cinq années de conflit, et pense surtout à profiter de "l'État-providence" qu'on lui promet pour l'après-guerre,... à condition bien sûr qu'il y arrive vivant, et si possible intact, ce qui est loin d'être garanti
Quant au soldat canadien, qui souffre par ailleurs d'un faible encadrement et d'un "mal du pays" qui, pour beaucoup, remonte à rien moins que 1940, quant au soldat canadien, donc, il est considéré et se considère lui-même comme la cinquième roue du carrosse allié, ce qui ne l'aide certes pas à développer un moral de vainqueur.
La situation est naturellement un peu meilleure dans les unités d'élite de l'Infanterie, comme les parachutistes ou les rangers, dans la Marine ou dans l'Aviation, mais ces unités d'élite ne représentent qu'une modeste fraction des effectifs, tandis que marins et aviateurs ne joueront qu'un rôle de soutien, le plus souvent sans risque.
Conscients des faiblesses de leurs troupes, les chefs ne débordent pas non plus d'optimisme.
Persuadé que parachutistes et planeurs vont directement au massacre - il estime leurs pertes à respectivement 50 % et 70 % de l'effectif - le Britannique Leigh-Mallory, patron de l'Aviation, décline par avance toute responsabilité en cas d'échec. Et si Bedell-Smith, adjoint d'Eisenhower, ne doute pas de parvenir à débarquer les troupes sur le rivage, il n'estime qu'à 50 % les chances qu'elles réussissent à s'y maintenir...
A plus de 6 000 kilomètres de son foyer, le soldat américain n'a en vérité qu'une envie : retourner le plus vite possible chez lui. Et il ne se prive pas de le dire ouvertement au général Eisenhower lorsqu'il le rencontre. "Moi aussi, fiston !", répond inlassablement Ike, ce qui est certes sincère mais en dit également long sur la véritable motivation des uns et des autres.
Le soldat britannique, qui a l'avantage de combattre à domicile, aurait des raisons d'être plus motivé, mais il est fatigué par cinq années de conflit, et pense surtout à profiter de "l'État-providence" qu'on lui promet pour l'après-guerre,... à condition bien sûr qu'il y arrive vivant, et si possible intact, ce qui est loin d'être garanti
Quant au soldat canadien, qui souffre par ailleurs d'un faible encadrement et d'un "mal du pays" qui, pour beaucoup, remonte à rien moins que 1940, quant au soldat canadien, donc, il est considéré et se considère lui-même comme la cinquième roue du carrosse allié, ce qui ne l'aide certes pas à développer un moral de vainqueur.
La situation est naturellement un peu meilleure dans les unités d'élite de l'Infanterie, comme les parachutistes ou les rangers, dans la Marine ou dans l'Aviation, mais ces unités d'élite ne représentent qu'une modeste fraction des effectifs, tandis que marins et aviateurs ne joueront qu'un rôle de soutien, le plus souvent sans risque.
Conscients des faiblesses de leurs troupes, les chefs ne débordent pas non plus d'optimisme.
Persuadé que parachutistes et planeurs vont directement au massacre - il estime leurs pertes à respectivement 50 % et 70 % de l'effectif - le Britannique Leigh-Mallory, patron de l'Aviation, décline par avance toute responsabilité en cas d'échec. Et si Bedell-Smith, adjoint d'Eisenhower, ne doute pas de parvenir à débarquer les troupes sur le rivage, il n'estime qu'à 50 % les chances qu'elles réussissent à s'y maintenir...
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