mardi 4 novembre 2008

2067 - Compenser par l'imagination

... si les Britanniques manquaient de capacités productives, ils n'étaient en revanche pas dépourvus d'imagination, comme en témoigne la curieuse genèse du Sherman Firefly.

En 1941, l'Angleterre s'était tournée vers les États-Unis pour y obtenir des milliers de tanks M3 Lee/Grant puis M4 Sherman.

Avec sa silhouette inutilement haute et son blindage insuffisant, le Sherman n'était assurément pas mieux protégé sur le champ de bataille que les Matilda ou Churchill britanniques, mais il était en revanche bien plus maniable et plus fiable qu'eux, en particulier au niveau de son roulement, infiniment moins complexe que celui des tanks britanniques.

Également très supérieur aux 2 et 6 pounder des tanks anglais, son 75mm possédait tout le punch nécessaire contre l'Infanterie et les tranchées, et des capacités raisonnables en anti-tank,... du moins jusqu'à l'apparition des Panther et Tiger, à partir de 1943.

Seuls les Britanniques disposaient, avec leur 17 pounder à haute vitesse initiale, d'un canon réellement capable de percer le blindage de ces nouveaux tanks allemands. Le problème, c'est que ce canon était bien trop long et trop encombrant pour entrer dans la tourelle de n'importe quel char anglais, y compris - et c'était quand même un comble - de ceux alors à l'étude (!)

De leur propre initiative, des Britanniques ingénieux imaginèrent alors d'installer le 17 pounder dans la tourelle d'un Sherman,... et finirent même par y arriver à force de bricolage.

Ainsi gréé, et rebaptisé "Firefly", le Sherman americano-britannique arrivait à point nommé : à la veille du Débarquement de Normandie, les Britanniques disposaient enfin, avec plus de 300 "Firefly", d'un tank capable de venir à bout des redoutables Panther et Tiger que Rommel ne manquerait pas de lancer à la rencontre des troupes d'invasion...

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