... le 25 avril 1915, Britanniques, Français, Australiens et Néo-Zélandais débarquent donc sur la Péninsule de Gallipoli, qui verrouille la rive occidentale du Détroit des Dardanelles.Si le débarquement en lui-même s'effectue sans trop de peine, les hommes se retrouvent bientôt cloués au rivage par l'artillerie et les mitrailleuses des Ottomans, qui tiennent solidement les hauteurs.
Pendant des jours, on se bat - en vain - pour la conquête de quelques mètres, mais seuls les bombardements répétés des navires britanniques et français peuvent empêcher les Ottomans de rejeter les Alliés à la mer.
La boucherie est infernale, insensée, et à vrai dire sans issue,... ce qui n'empêche pourtant pas le commandement de persévérer et d'organiser, le 6 août, un nouveau débarquement un peu plus au nord, lequel n'aboutit à rien si ce n'est à aggraver le bilan des pertes.
A l'automne, la situation est plus que jamais figée : les alliés n'occupent toujours que quelques kilomètres carrés de sol ottoman, qu'ils ont payé au prix - exorbitant - de plus de 150 000 morts et blessés !
Début octobre, le commandement se résigne enfin à jeter l'éponge et à rembarquer troupes et matériel dans une sorte de Dunkerque d'avant l'heure mais qui, à la différence de celui-ci, va s'effectuer en bon ordre, durant trois mois, et surtout s'effectuer sans perte,... ce qui constituera bien le seul point positif de ce lamentable fiasco, lequel laissera des traces profondes au sein de la population et de l'État-major britanniques, en plus de provoquer la démission, et une longue traversée du désert, à son principal promoteur et futur Premier Ministre de Grande-Bretagne, Winston Churchill...
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