mardi 26 août 2008

1997 - Opération Husky

... pour s'emparer de la Sicile (Opération Husky), les Alliés ont mobilisé des moyens considérables - 500 000 hommes et plus de 2 000 navires - qui préfigurent le futur Débarquement de Normandie.

Même si le commandement de l'ensemble demeure - théoriquement - britannique, c'est bel et bien la doctrine américaine - ne partir au combat qu'en situation de supériorité numérique et technique écrasante -qui s'impose.

Si les Allemands ont popularisé la Blitzkrieg, les Américains lui ont apporté cette dimension logistique qui lui permet - presque - de progresser inexorablement, quels que soient les imprévus et autres erreurs d'appréciation.

Et de fait, l'île tombe en un mois : ni la résistance des Allemands et des Italiens, ni les inévitables ratés d'une aussi vaste entreprise, ne peuvent, fondamentalement, stopper une machine qui a tout d'un rouleau compresseur et qui, comme lui, écrase tout sur son passage.

Si le rôle central de cette campagne à été confié à Montgomery, Patton n'entend pas pour autant y faire de la figuration, en se contentant de protéger les flancs de son homologue britannique. Son interprétation toute personnelle des ordres reçus le pousse au contraire à lancer ses troupes contre Palerme, puis contre Messine, qu'il arrache l'une et l'autre au nez et à la barbe des Britanniques.

Si l'essentiel des troupes allemandes a finalement réussi à s'enfuir vers l'Italie en repassant le détroit de Messine, la victoire n'en est pas moins éclatante et, dans une très large mesure, due aux initiatives peu orthodoxes de Patton lui-même.

Le problème, c'est que dans son acharnement à arriver à Messine avant Montgomery, Patton n'a pas hésité non seulement à enfreindre ses ordres, mais aussi à sacrifier bon nombre de soldats placés sous son commandement...

3 commentaires:

Anonyme a dit...

pourquoi placer ces articles dans la série "forza italia"? apres tout on parle surtout des américains et des britanniques dedans non?

D'Iberville a dit...

Tout simplement parce qu'il est impossible de parler de l'Italie fasciste jusqu'en 1945 en faisant abstraction de la Campagne d'Italie à laquelle les Italiens, il est vrai, ne participèrent guère

Anonyme a dit...

Bonjour!
On ne peut évoquer le débarquement en Sicile, à mon avis, sans dire quelques mots de l'opération "chair à pâté" (mince meat en VO) ou encore dite de "l'homme qui n'exista jamais", géniale opération d'intox des services secrets britanniques, qui, sachant très bien que la Sicile était un objectif évident pour les alliés , une fois l'Afrika Korps éliminé de Tunisie, entreprirent de faire croire à un débarquement en Sardaigne et en Corse , accompagné d'un autre en Grèce.
L'histoire est connue: Le vrai cadavre d'un faux officier, conservé au congélateur, lesté de "vrais - faux" documents réellement écrits par les vrais chefs militaires suprêmes alliés fut largué en mer par un sous-marin anglais près du port de Huelva en Espagne franquiste (où se trouvait notoirement un espion allemand très actif, qui était cul et chemise avec l'état major franquiste)....et les allemands de dégarnir la côte sud de la Sicile et une partie du front de l'est pour masser des troupes , des mouilleurs de mines et des vedettes lance torpilles en Sardaigne et en Grèce , pour le plus grand bonheur de l'amiral Cunningham.

De leur côté les Américains n'avaient pas hésité à faire jouer la filière italo américaine (et carrément mafieuse) en s'assurant du concours pas du tout désintéressé de Lucky Luciano et de ses sbires ...dont les affaires prospérèrent largement après guerre , en ote impunité.