... les procrastinations italiennes en matière de construction aéronautique irritaient naturellement les Allemands.Puisque les avionneurs italiens s'avéraient incapables de fabriquer en grande série des appareils équipés de moteurs allemands, pourquoi ne pas acheter directement en Allemagne des avions 100 % allemands ?
L'idée n'était pas nouvelle : dès 1940, la Luftwaffe avait ainsi transféré une cinquantaine de ses Junkers-87 "Stuka" à la Regia Aeronautica, qui ne possédait aucun bombardier en piqué dans son inventaire et allait recevoir une centaine d'autres "Stuka" jusqu'en 1943
En mai 1943, la demande italienne pour des avions allemands était d'environ 500 appareils (dont 300 chasseurs Messerschmitt 109) ce qui, pour l'industrie allemande, ne représentait guère... qu'une semaine de fabrication !
Pour autant, les Allemands se faisaient tirer l'oreille et exigeaient des garanties, en particulier sur la façon dont les Italiens comptaient utiliser leurs appareils
En juillet, le général Jodl résuma l'opinion générale de L'État-major allemand : "nous devons opposer au commandement anglo-saxon unifié un commandement strictement unifié de l'Axe en Méditerranée. Les Italiens ne disposant pas d'hommes compétents (...) dans toutes les régions du théâtre méditerranéen, nous devons placer des chefs allemands" (1)
Au final, entre 1940 et 1943, et malgré un incontestable besoin en appareils allemands, le Reich n'accepta de livrer que 400 avions aux Italiens...
(1) Fana de l'Aviation, HS, décembre 2000, page 84
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