
Plus grave : par rapport à leurs homologues allemands, les sous-marins italiens souffrent de graves erreurs de conception. Ils mettent en effet bien plus de temps à passer en immersion, tandis que le volume de leur imposant kiosque les rend bien plus facilement repérables sur l'eau.
Si on y ajoute les inévitables problèmes linguistiques et d'ego, qui rendent fort difficile la collaboration des uns et des autres, on comprend sans peine pourquoi les Allemands, après plusieurs tentatives pour intégrer les Italiens dans leurs groupes de sous-marins (baptisés "meutes de loups") vont finalement laisser ces derniers opérer de manière isolée, donc moins efficace.
Ironiquement, c'est dans l'Atlantique, où elle n'a jamais prévu de se battre, que la Regia Marina obtiendra ses plus importants succès : en trois ans, la trentaine de sous-marins italiens qui vont y opérer couleront en effet plus de 600 000 tonnes de navires alliés, chiffre élevé dans l'absolu, mais insignifiant lorsque rapporté aux... 20 millions de tonnes que vont s'adjuger les Allemands en six années de guerre.
En Méditerranée, en revanche, dans cette mer étroite et fermée pour laquelle ils ont pourtant été conçus, les sommergibili italiens n'obtiendront, avec moins de 100 000 tonnes, que des résultats insignifiants, laissant aux U-boot allemands le privilège d'y recueillir les lauriers...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire