lundi 7 juillet 2008

1947 - un sentiment de respect

... au lendemain de la Première Guerre mondiale, les sous-marins avaient acquis leurs lettres de noblesse, après avoir coulé bien plus de bâtiments de commerce et de guerre que n'importe quelle flotte de surface.

A lui seul, l'Empire britannique, qui possédait la plus importante flotte commerciale au monde, avait perdu 9 millions de tonnes de bâtiments, soit 90 % du pavillon britannique de 1914 !

Ces résultats étaient si stupéfiants qu'en France, la Commission parlementaire du Budget avait, en 1920, carrément proposé le ferraillage de tous les cuirassés et croiseurs et leur remplacement par une flotte de 200 à 300 sous-marins.

Mais comme le sous-marin, malgré son efficacité, constituait, à tonnage égal, un engin bien plus coûteux qu'un navire de surface, les marins du monde enier avaient finalement dû se ranger aux arguments des comptables, et renvoyer à des jours meilleurs leurs formidables plans d'expansion de l'arme sous-marine.

En 1939, la Regia Marina n'en disposait pas moins, avec plus d'une centaine de bâtiments, la deuxième flotte sous-marine au monde, loin devant la Kriegsmarine allemande, laquelle venait à peine de se libérer des chaînes d'un Traité de Versailles qui, pendant près d'une génération, lui avait interdit de posséder le moindre submersible.

Spécialement conçus pour la Méditerranée, les Sommergibili italiens représentaient donc, du moins sur le papier, une arme formidable contre le trafic maritime allié.

Restait encore à s'en servir...

Aucun commentaire: