
Près d'un siècle plus tard, la Regia Marina souffre toujours d'une cruelle absence de leadership. Inigo Campioni, puis Angelo Iachino (qui sera nommé commandant-en-chef à la fin de 1940, après le désastre de Tarente) et finalement Carlo Bergamini (qui lui succédera en avril 1943) ne manquent pas de qualités, mais ne peuvent s'appuyer sur aucune véritable tradition, et resteront toujours prisonniers d'un Pouvoir politique qui ne comprend rien aux réalités de la Mer et ne supporte pas d'encourir des pertes.
En face, la Royal Navy, bien qu'inférieure en nombre sur le théâtre méditerranéen, possède des siècles d'expérience en matière de combat naval, et peut compter sur un homme - Andrew Cunningham - que ses supporters considèrent comme le meilleur marin britannique depuis Nelson.
Un homme assurément énergique et qui, à l'instar de Von Tegetthoff, ne rechigne jamais à prendre des risques et à exposer ses bâtiments pour obtenir la victoire.
De fait, si les pertes britanniques excéderont de loin celles de la Regia Marina, c'est bel et bien la Royal Navy qui, tout au long de la guerre, va imposer sa domination sur cette Méditerranée que Mussolini rêvait pourtant de transformer en nouvelle Mare Nostrum italienne...
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