vendredi 1 février 2008

1790 - la si légère primauté du Droit

... tout au long de leur existence sanglante, les Waffen-SS se distinguèrent par leur mépris des lois et conventions régissant les conflits armés, n'hésitant pas, en maintes occasions, à exécuter les prisonniers de guerre.

Pouvaient-ils dès lors revendiquer la protection de ces mêmes lois et
conventions lorsqu'ils se retrouvaient capturés à leur tour ? La réponse est complexe.

Les Russes, on le sait, traitaient fort mal les prisonniers de la Wehrmacht, et fusillaient presque systématiquement ceux de la SS.
Mais, d'un autre côté, les Russes avaient bien plus souffert de ceux-ci que les alliés occidentaux, et n'avaient pas ratifié les Conventions de Genève, ni jamais prétendu incarner la Démocratie et la primauté du Droit.

A l'Ouest, les exécutions de prisonniers allemands, et particulièrement de prisonniers SS, ne furent certes pas la règle, mais ne constituèrent pas plus des cas exceptionnels. Tout dépendait des circonstances du moment, et de l'humeur des troupes.

Si celles-ci venaient à apprendre l'exécution de certains de leurs camarades de combat par des hommes de la Waffen-SS, ou si elles découvraient des camps de concentration (comme celui de Dachau), elles avaient alors tendance à exécuter à leur tour, et sans le moindre jugement, tous les SS qui leur tombaient sous la main, que ceux-ci aient ou non participé aux événements incriminés.

Ainsi en fut-il à Bad Reichenhall, le 8 mai 1945

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