mercredi 5 septembre 2007

1641 - viser la lune

... à la différence de leurs "petits frères" embarqués à bord des avions de chasse, les gros canons de la Flak allemande n'étaient limités ni par leur recul, ni par leur poids ou leur encombrement.

En revanche, pour d'évidentes raisons physiques, il n'était pas possible de pointer une pièce de 128mm pesant plusieurs tonnes aussi rapidement et facilement qu'un petit canon de 20mm n'avouant que quelques centaines de kilos. Surtout, il n'était pas possible d'en obtenir les mêmes cadences de tir.

En 1944, les responsables allemands durent convenir que même leurs nouveaux 128mm seraient incapables de faire face à la menace des bombardiers Boeing B29 (600 kms/h et 10 000 mètres d'altitude) dont l'arrivée était considérée comme imminente.

A l'évidence, il fallait trouver autre chose, et se tourner vers les missiles qui, avec les V1 et V2 faisaient alors leurs premiers pas.

Hélas, la dispersion des efforts et l'irréalisme des cahiers des charges - en particulier au niveau du téléguidage - entraînèrent une nouvelle fois les ingénieurs sur des chemins certes prometteurs mais qui n'avaient aucune chance d'être convenablement défrichés avant la fin de la guerre.

Naquirent ainsi une poignée d'engins certes exotiques comme le Schmetterling, l'Enzian, le Wasserfall, ou encore le Rheintochter, mais qui, à nouveau, ne furent efficaces que bien après la guerre, aux mains des vainqueurs de l'Allemagne...

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