... dans une guerre, l'adaptabilité des armes aux différentes situations de combat et théâtres d'opérations constitue la meilleure garantie de succès, comme le fort beau Mikoyan Gurevich Mig-3 l'apprit à ses dépens.Rien n'était pourtant véritablement fautif dans ce petit intercepteur de haute altitude, qui marquait même un progrès immense par rapport aux biplans et au monoplan Polikarpov I-16.
Le problème, c'est que le Mig-3 avait été conçu pour affronter des bombardiers et chasseurs allemands qui n'arrivèrent jamais,... ou plus exactement qui ne se présentèrent jamais à l'altitude attendue.
A la différence de ce qui se passa à l'Ouest, les combats aériens menés au dessus des immensités russes se déroulèrent en effet à des altitudes excédant rarement 5 000 mètres, soit bien en deçà des capacités du Mig-3, quant à lui optimisé pour évoluer à plus de 10 000 mètres.
Face aux chasseurs de la Luftwaffe, et aux altitudes où il fut forcé de combattre durant la guerre, le Mig-3 n'était rien de plus qu'un canard posé sur l'eau, et subit de lourdes pertes, que sa conversion en chasseur-bombardier - où il se révéla fragile - ne fit qu'aggraver.
Pour finir, Staline en personne décida d'arrêter les frais, et de donner la priorité absolue à la construction des avions d'assaut Shtourmoviks avec lesquels il partageait la motorisation.
Mieux adaptés aux opérations à basse altitude, les Lavochkine et Yakovlev reprirent les missions de chasse-bombardement dévolues au Mig-3, lequel disparut bientôt du ciel russe sans jamais avoir démérité.
Mikoyan et Gurevich feraient beaucoup mieux, plus tard...
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