... s'il n'en avait tenu qu'aux pertes subies, l'Aviation soviétique aurait tout simplement dû cesser d'exister dès les premiers jours de l'Opération Barbarossa, lorsque les appareils de Luftwaffe écrasèrent, le plus souvent au sol, des milliers d'avions frappés de l'étoile rouge.A la fin de 1941, les pertes subies atteignaient le chiffre proprement inouï de 16 000 appareils. Pourtant, l'Aviation soviétique parvint à compenser les pertes alors que la Luftwaffe, qui y avait pourtant laissé sept fois moins d'appareils (!), commença à décliner.
A cet égard, le fait que le déménagement en catastrophe, au delà de l'Oural, et sous les bombes, des usines soviétiques qui se trouvaient pour la plupart implantées à l'Est du pays, le fait que ce déménagement ne se soit pas traduit, comme il l'aurait dû, par un effondrement de la production constitue à lui seul un authentique exploit à mettre au crédit de Staline et de la population soviétique, même si cet exploit - on s'en doute - ne put s'accomplir que grâce à un mépris total à l'égard des ouvriers russes, victimes d'innombrables accidents du travail ou carrément envoyés au goulag pour rendement insuffisant.
Travaillant comme des forcenés, en plein hiver, dans des usines dont on n'avait souvent pas encore eu le temps de poser le toit (!) ceux-ci permirent aux pilotes soviétiques de repartir au combat dès le printemps 1942, aux commandes de machines qui, bien que restant globalement inférieures à celles des Allemands, n'en étaient pas moins très supérieures à celles qu'ils possédaient à peine six mois plus tôt.
Faute d'avoir su appréhender la volonté de résistance du peuple russe, et les formidables capacités de ses industries de guerre, l'armée allemande ne pouvait que finir laminée...
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