... les moyens mobilisés pour la désastreuse offensive d'Arnhem, etparticulièrement l'essence, avait forcé Patton à s'arrêter devant Metz le 1er septembre.
Lorsque le ravitaillement lui parvint enfin, les Allemands avaient eu le temps de se regrouper et de fortifier leurs défenses. L'occasion était passée, et la suite des événements allait contraindre la 3ème Armée à des semaines de combats acharnées pour progresser de quelques kilomètres seulement.
En décembre, elle fut même contrainte de pivoter de 90 degrés, pour se porter au secours des défenseurs de Bastogne, surpris par la dernière grande attaque allemande à l'Ouest. La météo, qui interdisait le recours à la "cavalerie aérienne" alliée, était même si infecte qu'elle poussa Patton à ordonner à un aumônier de lui rédiger une prière pour le beau temps.
Beau temps ou pas, Patton fut en mesure de briser l'offensive allemande - ce qui lui permit d'entrer définitivement dans la légende - puis de pénétrer en Allemagne, avec cinq mois de retard sur ses ambitions.
S'il avait disposé, en septembre 1944, de l'essence et du ravitaillement nécessaire, la fin de la guerre, et le tracé de l'Europe d'après-guerre, auraient peut-être été différents, et peut-être aurait-on vu les blindés US remonter Unter den Linden plutôt que de laisser ce privilège aux Soviétiques.
Nonobstant, la volonté américaine de minimiser les pertes dans ses propres rangs aurait sans doute réduit ses espoirs à néant, comme la suite des événements allait le démontrer...
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