... c'est peu dire des premiers tanks britanniques et français qu'ils provoquèrent la stupeur dans les rangs allemands lorsqu'ils les virent surgir pour la première fois devant eux.Si leur mécanique avait été plus fiable, et leurs performances meilleures, s'ils étaient apparus en plus grand nombre au même moment, il est même possible qu'ils seraient parvenus, en définitive, à satisfaire les attentes de leurs partisans, et à réaliser la "percée décisive" qui aurait pu changer le cours de la guerre.
Hélas, il s'en faudrait encore d'une bonne vingtaine d'années avant que les tanks soient techniquement et numériquement en mesure de tenir leurs promesses, mais ils se trouveraient alors confrontés à des adversaires au moins aussi nombreux et évolués qu'eux, ainsi qu'à des armes anti-chars enfin efficaces, ce qui réduirait les dites promesses à néant - mais n'anticipons pas.
Le premier moment de panique passé, les fantassins allemands ne tardèrent pas à prendre la mesure de ces créatures pataudes, dont la cuirasse, aussi impressionnante pouvait-elle paraître, n'en restait pas moins très vulnérable.
L'alerte était néanmoins donnée, et l'armée allemande ne pouvait certes pas se permettre d'attendre que ses adversaires mettent en service des engins plus évolués et plus efficaces. Il fallait d'urgence produire un "tank national", capable d'affronter ses homologues français et britanniques, ce qui prendrait hélas du temps.
Heureusement, à chaque offensive, la piètre fiabilité des premiers tanks français et britanniques laissait sur le terrain un grand nombre d'exemplaires plus ou moins endommagés, ce qui permettait non seulement aux ingénieurs allemands de les étudier à loisir, mais aussi aux soldats allemands de les réparer pour les réutiliser à leur profit et contre leurs adversaires...
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