… même s'il n'en provoqua ni la mort ni la chute, l'attentat du 20 juillet eut néanmoins d'importantes conséquences sur Hitler.Au plan physique, il accéléra le vieillissement d'un homme qui, à 55 ans, en paraissait facilement 10 ou 15 de plus.
Au plan mental, il en renforça la paranoïa et le sentiment d'être l'élu de la "Providence". Après le 20 juillet, l'accès à Hitler, déjà problématique même pour ses plus fidèles partisans, devint quasiment impossible.
Le Führer vivait plus que jamais claquemuré dans son QG, constamment entouré d'une légion de SS, et n'écoutait plus grand-monde, et surtout pas les porteurs de mauvaises nouvelles ou tous ceux qui tentaient encore de lui présenter une vision réaliste de la situation militaire et économique.
Déjà coupé du peuple allemand, il se coupa de son armée, dont il n'avait plus confiance dans aucun des chefs, et s'entêta dans des aventures militaires de plus en plus irréalistes et désespérées.
Finalement, la seule personne qui profita de cet attentat ne fut autre… qu'Eva Braun, laquelle lui écrivit une longue lettre d'amour dès qu'elle eut connaissance de l'attentat.
Cette fois du moins, la réponse d'Hitler fut conforme à ses attentes : "Ma chère petite bécasse, lui écrivit-il, je vais bien, ne te fais pas de souci (…) J'espère revenir bientôt et pouvoir me reposer dans tes bras (…) mais mon devoir envers le peuple allemand passe avant tout. Je t'ai
envoyé l'uniforme que je portais le jour de l'accident. Il prouve que la Providence m'a protégé et que nous n'avons plus à craindre nos ennemis. De tour cœur, ton A.H." (1)
(1) Knopp, page 122
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