vendredi 13 avril 2007

1496 - la chance du diable

... aussitôt après l'explosion, Stauffenberg et Haeften ont sauté dans leur voiture sans demander leur reste, et surtout sans chercher à s'assurer des résultats.

Il leur faut en effet rejoindre l'aérodrome – et au-delà, Berlin, pour lancer le signal de la rébellion – avant que le camp de Rastenburg ne soit entièrement bouclé par la SS.

De toute manière, se disent-ils, personne ne peut avoir survécu à pareille déflagration.

C'est pourtant une erreur : la table en chêne, la configuration des lieux, la baraque en bois, ou encore le fait que la moitié seulement des explosifs prévus a finalement pu être mise à feu, tout cela a considérablement amoindri l'efficacité de la bombe : sur les 24 occupants de la baraque, quatre seulement décéderont dans les minutes et les heures à venir; neuf autres sont gravement blessés.

Autour de la baraque à moitié détruite, chacun se précipite pour venir en aide aux blessés.

Voyant Hitler, les cheveux roussis par l'explosion, sortir en titubant, le maréchal Keitel se précipite dans ses bras : "Mon Führer, vous êtes vivant, vous êtes vivant !"

A l'exception de ses tympans déchirés, de brûlures superficielles, et de multiples échardes sur tout le corps, Hitler est quasiment indemne...

Aucun commentaire: