
"ils étaient laissés sans soins sur les bords de la Volga jusqu'au moment où, longtemps après la tombée de la nuit, ils étaient chargés comme des sacs de pommes de terre sur les bateaux (...) qui retournaient à vide de l'autre côté du fleuve. Là, ils étaient déchargés et laissés sur place dans des conditions pires encore.
(...) ""à perte de vue, des milliers de blessés" abandonnés sur le sable. (...) Mourants de soif, ils "criaient et hurlaient". Certains avaient perdu "bras et jambes""
(...) Même si les blessés parvenaient à atteindre l'un des hôpitaux de campagne dispersés sur la rive orientale de la Volga, leur survie était loin d'être garantie. Malgré la présence de quelques-uns des meilleurs médecins de Russie, ces installations précaires ressemblaient souvent plus à des boucheries en gros qu'à des établissements hospitaliers
(...) l'impitoyable logique soviétique voulait que les meilleures rations aillent aux soldats en état de combattre. Les blessés, quand ils avaient de la chance, recevaient trois portions de bouillie de céréales par jour et rien de plus.
(...) Pour les transfusions, c'était le personnel médical qui devait bien souvent donner son sang - parfois deux fois de suite dans une soirée - tant et si bien qu'il arrivait à des infirmières ou infirmiers de perdre connaissance" (1)
(1) Beevor, pages 220 à 223
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