
Avant l'attaque allemande, Staline avait disposé de plusieurs semaines pour organiser l'évacuation de la population civile de Stalingrad. Mais, comme il l'avait déjà fait à Moscou ou à Leningrad, il avait préféré transformer la ville en forteresse, en y piégeant les habitants, contraints de se transformer en autant de combattants improvisés.
"Le NKVD avait réquisitionné presque toutes les embarcations disponibles, et Staline se refusa à autoriser les habitants de Stalingrad à évacuer au-delà de la Volga. Il entendait ainsi contraindre les troupes se trouvant sur place, et en particulier la milice locale, à défendre la ville avec l'acharnement du désespoir. "Nul, devait déclarer un témoin qui, petit garçon, s'était ainsi trouvé bloqué avec sa mère, ne se souciait des êtres humains. Nous n'étions, nous aussi, que de la chair à canon" (1)
Deux ans plus tard, Hitler reprendrait l'idée à son compte, en condamnant des dizaines de milliers de civils à périr inutilement dans les "forteresses" de Koenigsberg, Breslau ou Berlin.
(1) Beevor, page 155
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