... en juin 1941, la Luftwaffe s'était lancée sur le Front de l'Est avec moins de 2 500 appareils.A la fin de l'année, sa dotation originelle avait presque entièrement disparu. Elle avait naturellement reçu des renforts et de nouveaux appareils, mais cet appoint ne suffisait pas à compenser les pertes : en avril 1942, moins de 1 800 avions étaient considérés comme disponibles.
En prévision de la nouvelle offensive hitlérienne, et en raclant tous
les fonds de hangars, ce total fut porté à 2 700 avions le 30 juin 1942, ce qui constitua son record absolu sur le Front de l'Est.
A l'évidence, et contre un adversaire désormais mieux aguerri, la campagne de l'été et de l'automne 1942 promettait des pertes encore supérieures à celle de l'année précédente.
Mais le problème de la Luftwaffe était désormais d'être écartelée entre plusieurs Fronts, tous très exigeants en hommes et en appareils.
En Méditerranée, 800 avions - le double de l'année précédente - étaient mobilisés pour soutenir l'Afrika Korps de Rommel. Sur le Front de l'Ouest, face à une RAF de plus en plus agressive, il y en avait 1 200, un nombre qui ne cessa de croître avec la montée en puissance des unités de bombardements britanniques, et bientôt américaines, qui entreprirent d'incinérer méthodiquement les villes allemandes.
La Luftwaffe n'eut alors plus d'autre choix que de déménager en permanence ses unités d'un Front à un autre, au fur et à mesure des besoins. Il en résulta non seulement une pagaille considérable, mais aussi une diminution d'efficacité constante : sur le Front de l'Est, face aux tanks et aux fantassins russes de plus en plus nombreux, la Luftwaffe, bien que toujours présente dans le ciel, était de moins en moins disponible...
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