
Début juillet, une délégation Russe débarqua donc à Londres pour y signer un pacte d'assistance mutuelle avec le Royaume-Uni qui serait, plus tard, étendu aux USA. Il n'était évidemment pas question de voir les soldats des uns combattre côte à côte avec ceux des autres, mais plutôt sur des Fronts qui, jusqu'à la fin de la guerre, resteraient séparés.
Mais du moins la Russie pouvait-elle dès à présent recevoir une considérable aide matérielle de son allié britannique, en attendant celle, encore plus conséquente, des Américains.
Mois après mois, année après année, des milliers de tanks et d'avions, mais aussi - on l'oublie souvent - plus de 400 000 véhicules divers, ainsi que des millions de tonnes de blé ou de viande, prirent donc le chemin de l'URSS, contribuant à pallier les nombreuses déficiences de l'industrie et de l'agriculture russes.
Au plan politique, le pacte russo-britannique de 1941 était déjà assorti d'une volonté commune, qui serait constamment rappelée par la suite : "pas de paix séparée avec les puissances de l'Axe". Ni les Britanniques ni les Russes ne voulaient en effet d'une réédition du Traité de Brest-Litovsk de 1918, c-à-d d'une paix séparée qui aurait permis à l'Allemagne de rapatrier ses troupes de l'un ou l'autre Front pour les envoyer combattre sur le Front restant.
L'idée était de prendre l'Allemagne en tenaille, de l'écraser entre les deux branches d'un immense casse-noix.
Encore fallait-il que la branche russe ne se désintègre pas prématurément...
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