vendredi 7 avril 2006

1125 - les occasions manquées

... Étrangement, parmi les témoins cités par l'Accusation française, ne figure aucun Juif survivant de la déportation.

Pire encore : alors que les Juifs représentent plus de 90% des victimes d'Auschwitz, la France a carrément choisi, pour parler de ce camp, le seul témoignage d'une résistante communiste non-juive et membre de l'Assemblée nationale, une femme toujours en vie après trois ans de détention dans les camps allemands (!)

"Le convoi dans lequel je me trouvais fut le premier convoi de femmes déportées, le seul de non juives emmenées à Auschwitz-Birkenau", souligne Marie-Claude Vaillant-Couturier, sans réaliser la portée de ce constat.

Bien que fort peu pugnace, le contre-interrogatoire de l'intéressée n'en soulève pas moins quelques lièvres (1), dont les révisionnistes s'empareront, plus tard.

Ainsi, lorsque le Dr Marx - au nom fort peu prédestiné puisqu'il est avocat commis d'office pour défendre la SS - lorsque le Dr Marx relève le chiffre des "700 000 déportés juifs hongrois" cités par l'intéressée, et s'étonne du fait que les services d'Adolf Eichmann n'en aient renseigné que la moitié, Marie-Claude Vaillant-Couturier se fait cinglante "Je ne veux pas discuter avec la Gestapo !", s'écrie-t-elle. "J'ai de bonne raisons de croire que déclare la Gestapo n'est pas toujours exact !".

Peut-être. Mais dans le cas présent, c'est bel et bien la Gestapo qui a raison.

En tout cas, Marx, lui, n'insiste pas. Il est vrai que la tâche de cet avocat commis d'office pour défendre l'organisation la plus haïe de toute l'Europe, il est clair que sa tâche est impossible...

(1) "Once, finally articulating his feelings about this woman's testimony [le juge] Biddle noted his own scepticism, and wrote "This, I doubt", but he continued to write down what the witness told the court" - Irving, page 347

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