mercredi 15 mars 2006

1102 - Bormann : le grand absent

... Martin Bormann est assurément le grand absent du Procès de Nuremberg.

Membre du NSDAP dès 1925, Bormann est député du Reichstag en 1933, puis adjoint de Hess jusqu'en 1941, lorsqu'il lui succède comme chef de la Chancellerie du Parti, avant d'y ajouter le titre de secrétaire personnel de Hitler en 1943.

A tous égards, Martin Bormann est l'homme de l'ombre, l'éminence grise qui seule peut accorder - ou non - le précieux droit de visite à tous ceux qui désirent converser avec le Führer. C'est aussi celui qui signe quantités de décrets, comme celui du 1er juillet 1943, accordant à Adolf Eichmann un pouvoir absolu sur les Juifs du Reich, lesquels relèvent désormais de la Gestapo, et non plus des tribunaux civils.

Mais Bormann a disparu depuis le 1er mai 1945, en compagnie d'un petit groupe de fugitifs que plus personne n'a jamais revu. Si la défense de Bormann tente de déclarer l'action judiciaire éteinte, le Tribunal ne l'entend pas de cette oreille, et finit par le condamner à mort par contumace.

Dans les années qui suivent, de nombreuses rumeurs font état de la présence de Bormann dans divers pays d'Amérique du Sud. En 1972, pourtant, deux squelettes sont découverts sur le site d'un chantier de construction à Berlin.

Les dossiers dentaires et un examen medico-pathologique, permettront de les identifier comme ceux de Martin Bormann et Ludwig Stumpfegger qui, incapables de trouver une sortie dans un Berlin en flammes, avaient préféré se suicider plutôt que de tomber aux mains des Russes.

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